SpaceX est en pourparlers avec deux investisseurs du Moyen-Orient en vue d’une levée de fonds privés qui valoriserait la société spatiale dirigée par Elon Musk à 140 milliards de dollars, a rapporté hier (22 mars) l’agence The Information.
Les deux investisseurs sont Alpha Dhabi, un conglomérat d’investissement basé à Abu Dhabi, et Badeel, une holding énergétique détenue par le fonds souverain d’Arabie saoudite, Public Investment Fund (PIF). Le PIF a une histoire mouvementée avec Musk pour s’être engagé, puis s’être retiré d’un accord en 2018 qui aurait permis de privatiser Tesla.
La levée de fonds est organisée par Morgan Stanley, selon The Information.
En janvier, SpaceX aurait levé 750 millions de dollars dans le cadre d’un tour de table privé dirigé par Andreessen Horowitz, une société de capital-risque. Ce tour de table valoriserait SpaceX à 137 milliards de dollars. On ne sait pas si les discussions avec Alpha Dhabi et Badeel font partie du tour de table de janvier ou s’il s’agit d’un nouvel effort de financement.
SpaceX n’a pas répondu immédiatement à une demande de clarification.
SpaceX est soutenue par Musk et un groupe de sociétés de capital-investissement et de capital-risque, dont Founders Fund et Sequoia Capital, selon dealroom.co, un fournisseur de données sur le financement des start-ups. M. Musk possède environ la moitié de la société de fusées et de satellites, selon les calculs de Barron’s et Forbes.
L’année dernière, SpaceX a levé 2 milliards de dollars pour une valorisation de 127 milliards de dollars, ce qui en fait l’entreprise privée la plus précieuse des États-Unis.
Le PIF saoudien possède des participations dans un certain nombre de grandes entreprises technologiques américaines, notamment Amazon, Google, Microsoft, Uber et Zoom, parmi beaucoup d’autres.
En 2018, Musk a déclaré avoir reçu un soutien officieux de PIF pour financer une opération de privatisation de Tesla qui coûterait 70 milliards de dollars. L’opération a finalement échoué et Tesla est restée une entreprise publique. Mais la déclaration prématurée de Musk concernant l’obtention d’un financement pour racheter Tesla lui a coûté le poste de président de Tesla et de multiples enquêtes réglementaires.
Des messages textuels entre M. Musk et le directeur du PIF, Yasir Al-Rumayyan, découverts dans le cadre d’un procès, montrent que le PDG de Tesla n’était pas satisfait de la manière dont le PIF traitait ses déclarations dans les médias à l’époque.